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Roberto et le miraculeux voyage-PART 1 
 
 
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14. FREEDOM TIME

 
 
 
Titre : Le Merveilleux voyage de Roberto et Miss Maryl 
 
Dans  
 
« Freedom Time » 
 
EPISODE 14 : « Freedom Time » (2011) 
 
 
Les épisodes 1 à 14 (Tome 15) sont extraits de la série intégrale 4 « Roberto et le miraculeux voyage de l’Amour » comprenant 99 épisodes. 
(Découvrez les dessins insérés dans les épisodes qui se rapportent aux épisodes 1 à 14) 
 
L’épisode 14 « Freedom Time » est la première partie de la pièce 8 inachevée qui a pour titre « Une bouffée d’ère libre » lissue de la « série 13 » qui regroupe 8 pièces de théâtre écrites entre 2010 et 2011 d’après la mini-série théâtrale « LES COMPAGNONS BALLADINS ET LA MIRACULEUSE PLUME D’OR » 
 
 
PROTECTION SACD (Société des Auteurs Compositeurs Dramatiques) 
 
Emilien CASALI  
Email : casali-emilien1@orange.fr 
 
http://emiliencasali.populus.ch/ - http://compballadins.populus.ch/ 
 
 
 
 
PROLOGUE 
 
18 juin… 
 
L’action se déroule sur le quai de la gare d’Ocho Rios (Jamaïque) située à deux pas de la plage sur laquelle des artistes « locaux » et « des loco » installent la scène musicale… 
 
Carlita et Carlito sont assis sur un banc de la gare à coté duquel repose une valise à roulette… 
 
Gregory (Le contrôleur) danse sur le quai de la gare avec un micro relié à un casque… 
 
GREGORY (Le contrôleur), siffle 
Le train entrera en gare le 21 juin ! Un peu de patience, messieurs dames !  
 
CARLITO, assis sur le banc 
Nous avons trois jours d’avance, ma Carlita ! Tu m’entends ? On fait quoi en attendant le train ?  
 
CARLITA, assise sur le banc, fume sa cigarette nonchalamment  
Ne t’en fais pas pour ça, Carlito, l’amour ça fait passer le temps !  
 
CARLITO, assis sur le banc 
Je peux savoir dans quoi tu nous a embarqué exactement, ma Carlita ?  
 
CARLITA, assise sur le banc, fume sa cigarette nonchalamment 
C’est l’appel, mon Carlito, c’est l’appel ! Tutto va bene ! La fête va bientôt commencer !  
 
CARLITO, assis sur sa valise à roulette, légèrement agité 
Mais de quel appel parles-tu, ma Carlita ?  
 
CARLITA, fume sa cigarette nonchalamment 
Comment ? Tu ne te souviens plus de l’appel du 18 juin ?... (Un temps) ... mon général, nous voilà ! Tutto va bene ! Tu vas voir, on va bien s’éclater dans quelques jours !  
 
CARLITO 
Un instant, ma Carlita ! Déjà que ce n’était pas mon idée de venir en Jamaïque,… voilà que maintenant tu me caches des choses… 
 
CARLITA, fume sa cigarette nonchalamment 
Resta tranquille, caro mio ! Tutto va bene !  
 
CARLITO 
Je te préviens… ça ne va pas le faire !  
 
CARLITA, fume sa cigarette nonchalamment 
Calma te ! Tu veux fumer avec moi, amore mio. (Elle lui tend sa cigarette) 
 
CARLITO, repousse la cigarette  
Pourquoi veux-tu que je me calme alors que tu me mènes en bateau depuis ce matin.  
 
CARLITA, fume sa cigarette nonchalamment 
Une surprise est une surprise ! Calma te ! 
Gregory (Le contrôleur) danse sur le quai de la gare avec un micro relié à un casque… 
 
CARLITO, repousse la cigarette  
Calma te, calma te ! Je ne fais que ça depuis 24 heures ! Ça commence à bien faire ! C’est quoi cet appel du 18 juin ? Tu veux bien me donner une explication, perfavore ! Tu ne devrais pas fumer autant !  
 
CARLITA, fume sa cigarette nonchalamment 
Tous les ans, à la même période de l’année… j’avais l’habitude de célébrer l’appel du Général avec mes amis parisiens, allongée sur une pelouse… et jusqu’à ce que je te rencontre. 
 
CARLITO 
Ça veut dire quoi, ça ?  
 
CARLITA, fume sa cigarette nonchalamment 
C’est bien simple, maintenant que je suis ton épouse, je n’ai plus la chance de pouvoir les fréquenter.  
 
CARLITO 
Tu parles d’une chance ! Ces dégénérés ne pensaient qu’à faire la fête sur les trottoirs et les toits de Paris ! Dis tout de suite que c’est de ma faute ! Dis que c’est moi qui t’empêche de voir tes copains ! 
 
CARLITA, fume sa cigarette nonchalamment 
Maintenant, ce sont les tiens que je dois me farcir du soir au matin.  
 
CARLITO 
Tu ne t’amuses pas avec mes amis ?  
 
CARLITA, fume sa cigarette nonchalamment 
Je m’éclatais beaucoup mieux avec mes copains de l’autre coté de la Seine, on pouvait parler d’amour et d’eau fraîche. On prenait surtout le temps de vivre, on faisait sans arrêt des bœufs musicaux entre artistes. En ce temps-là, c’était toujours dimanche…  
 
CARLITO 
C’est ça, dis aussi que tu t’ennuies avec moi.  
 
CARLITA, fume sa cigarette nonchalamment 
C’était vraiment le pied en ce temps-là !  
 
CARLITO 
Oui, ben… c’était surtout des fainéants !  
 
CARLITA, fume sa cigarette nonchalamment 
Tous les garçons et les filles de mon âge étaient all right ! Quand je pense qu’on dansait des nuits entières ! En ce temps-là, je vivais comme un oiseau sur la branche…  
 
Les artistes « locaux » et « des loco » jouent sur la scène musicale… 
 
 
CARLITO 
Il faudra bien que tu t’accommodes à ta nouvelle vie, ma Carlita. Tu verras, d’ici quelques jours… une fois montés à bord du train, tout rentrera dans l’ordre… nous filerons le parfait amour comme autrefois. Fais-moi confiance ! (Il s’agenouille à ses pieds) Ma chérie, à partir du 21 juin, tu oublieras tes souvenirs, tes copains de Paris et le reste de la terre. Nous allons vivre ensemble une croisière au grand calme. C’est bien ce que tu souhaitais, n’est-ce pas ? Et Dieu sait que j’ai besoin de calme, ces temps-ci ! J’ai été tellement pris avec mon travail cette année que nous n’avons pas passés une seule minute ensemble. On va profiter de ces vacances pour prendre du repos bien mérité ! Qu’en dis-tu, ma Carlita ? C’est pour cette raison que nous sommes venus en Jamaïque, n’est-ce pas ?  
 
CARLITA, écrase sa cigarette 
Cool la vie ! 
 
Gregory (Le contrôleur) danse sur le quai de la gare avec un micro relié à un casque… 
 
CARLITO 
Comme tu vois, tutto va bene, Carlita mia ! A propos, c’est quoi le nom du train que nous allons prendre ? 
 
CARLITA 
J’espère qu’il sera au rendez-vous ?  
 
CARLITO 
L’amour, ça fait passer le temps !  
 
 
Un nuage de fumée rose envahit les lieux… 
 
 
FIN DU PROLOGUE  
 
 
------------- 
 
 
ACTE 1 / SCENE 1 
 
Pendant ce temps-là… 
 
Le nuage rose se dissipe peu à peu… 
 
A présent, l’action se déroule dans la mer des Caraïbes à bord d’un radeau de fortune qui longe la côte de la Jamaïque sur lequel sont placés un mât à voile gonflante, un gros tonneau de vin et un gros coffre… 
 
La mer est un peu agitée… 
 
Roberto est agrippé au mât… 
 
Miss Maryl est placée à l’avant du radeau, ses yeux collés vers l’horizon… 
 
La joyeuse colombe survole le radeau avec ses grandes ailes blanches déployées qui embrassent le ciel d’un bleu azur… 
 
ROBERTO, est agrippé au mât  
Que sommes-nous venus faire dans cette galère ? Que nous est-il arrivé au juste ? 
 
MISS MARYL, qui contemple l’horizon à l’avant du radeau 
Ne vous inquiétez pas, Roberto, on finira bien par trouver une solution.  
 
LA COLOMBE 
L’espoir fait vivre ! 
 
ROBERTO, agrippé au mât  
Ouais, ben… on n’est pas sortis de l’auberge ! 
 
LA COLOMBE, vole au dessus de Miss Maryl 
Je peux savoir ce que vous contemplez comme ça, Miss Maryl ? 
 
MISS MARYL, qui contemple l’horizon à l’avant du radeau 
Je crois bien qu’il y a une île, Madame la colombe ?!  
 
LA COLOMBE, vole au dessus de Miss Maryl 
Youpi ! C’est bon signe ! (Elle se pose sur l’épaule de Miss Maryl) Et de quelle île s’agit-il ? Avez-vous une idée ?  
 
MISS MARYL 
C’est que toutes les îles se ressemblent dans la mer des Caraïbes !  
 
LA COLOMBE, se pose sur l’épaule de Miss Maryl 
Je ne tiens pas à me faire dévorer par des cannibales.  
 
MISS MARYL 
Que cela vous rassure, ma belle, aucune forme de cannibalisme n’a été recensée dans les parages depuis le milieu du dix-neuvième siècle. (Elle repousse la colombe) 
 
ROBERTO, agrippé au mât du radeau  
J’aurai préféré poursuivre cette aventure sur le pont de la Salamandre bien confortablement allongé dans mon hamac.  
 
MISS MARYL 
A l’heure qu’il est, la goélette repose sûrement au fond de l’eau. C’est pourquoi, il va falloir mettre une croix dessus définitivement, mon ami. Courage !  
 
ROBERTO 
On va se faire dévorer par les requins. 
 
LA COLOMBE, se pend au cou de Roberto 
Mon pauvre coco ! Qu’allons-nous devenir ?  
 
MISS MARYL 
Dites donc, les deux poules mouillées, je vous trouve bien paniqués depuis ce matin. Et moi qui vous croyais plus courageux que ça.  
 
LA COLOMBE, pendue au cou de Roberto 
Heureusement que nous avons pu dénicher ce radeau ! Je me voyais pas traverser l’atlantique à la brasse. 
 
ROBERTO 
Un miracle ! D’ailleurs, je me demande toujours comment nous avons pu atterrir sur ces bouts de bois ? Je ne me souviens vraiment plus de rien !? (Il repousse la colombe qui s’envole) 
 
LA COLOMBE, se pose sur le coffre 
Cette nuit, la tornade a dévasté entièrement le bateau et tous les passagers ont fini à la mer. Je l’ai vue de mes propres yeux, vue ! Celle-ci a tout emporté sur son passage. Et même qu’elle a failli m’arracher une aile. Heureusement que je me suis accroché à une planche ! 
 
MISS MARYL 
Pourvu que Monsieur le Comte et Monsieur Sylvestre ne se soient pas noyés ! 
 
LA COLOMBE 
La seule chose dont je me souvienne, c’est ce qu’une fois la tornade passée, je vous ai retrouvé tous les deux endormis sur ce radeau.  
 
MONSIEUR SYLVESTRE, ex facteur dans le midi de la France, apparaît sur le tonneau de vin comme par l’effet d’une baguette magique, tenant dans le creux de ses mains un Micro-Téléportateur-Véhiculaire (petite pyramide)  
Ça par exemple ! Ne me dites pas que c’est vous, mes amis ! Bonjour tout le monde ! La vie est belle ? 
 
 
FIN DE LA SCENE 1  
 
----------- 
 
 
ACTE 1 / SCENE 2 
 
 
ROBERTO 
Quelle joie de vous retrouver vivant, Monsieur le facteur !  
 
MONSIEUR SYLVESTRE, assis sur le tonneau de vin, tenant dans le creux de ses mains son Micro-Téléportateur-Véhiculaire (petite pyramide)  
Dieu soit loué ! J’ai retrouvé votre trace grâce à mon Micro-téléportateur-Véhiculaire. qui m’a indiqué très précisément l’endroit où vous trouviez en mer. Comment allez-vous, ma petite dame ?  
 
MISS MARYL 
Vous avez réussi à vous échapper de l’épave, Monsieur Sylvestre ? Il est rare de retrouver des survivants à vingt mille lieues sous les mers.  
 
MONSIEUR SYLVESTRE, assis sur le tonneau, les yeux collés sur son Micro-Téléportateur-Véhiculaire (petite pyramide) 
De quelle épave parlez-vous, Miss Maryl ? 
 
LA COLOMBE, se pose sur l’épaule de Sylvestre  
L’épave qui se trouvait au fond de l’eau, mon petit facteur.  
 
ROBERTO 
Monsieur Sylvestre fait celui qui ne sait pas que la Salamandre a été coulée par une tornade, la nuit dernière.  
 
MONSIEUR SYLVESTRE, assis sur le tonneau, les yeux collés sur son Micro-Téléportateur-Véhiculaire (petite pyramide) 
Vraiment ? Eh bien, quel dommage !  
 
MISS MARYL 
Monsieur Sylvestre a oublié son cerveau dans la calle du navire. 
 
MONSIEUR SYLVESTRE, assis sur le tonneau, les yeux collés sur son Micro-Téléportateur-Véhiculaire (petite pyramide) 
Êtes-vous bien certain, mes amis, que je me trouvais dans la goélette ?  
 
LA COLOMBE, lui donne un coup d’aile 
A votre place, je ne blaguerai pas avec ça ! Miss Maryl et Roberto se sont fait beaucoup de soucis à votre sujet, voyez-vous.  
 
MONSIEUR SYLVESTRE, assis sur le tonneau, les yeux collés sur son Micro-Téléportateur-Véhiculaire (petite pyramide) 
Je regrette, ma jolie colombe… ces jours-ci, je ne me trouvais pas à bord de la Salamandre. Et pour ne rien vous cacher, je coulais des jours paisibles au milieu d’un champ de fleurs colorées dans un parc à Roumanywood.  
 
ROBERTO 
La plaisanterie a assez duré, Sylvestre.  
 
 
MONSIEUR SYLVESTRE, assis sur le tonneau, son Micro-Téléportateur-Véhiculaire à la main (petite pyramide) 
Puisque je vous dis que je ne suis jamais parti avec vous l’autre jour. Je suis resté dans le parc jusqu’à la fin du printemps pour m’y reposer un peu… jusqu’à ce que je tombe sur un article dans la presse people qui mentionnait votre disparition en mer des Caraïbes… c’est alors que j’ai fait appel à mon M-T-V pour vous y rejoindre. (Il lui met la pyramide devant les yeux) C’est la stricte vérité !  
 
MISS MARYL 
Christophe Rodolphe Charles Henri « et j’en passe » n’est pas avec vous ? 
 
MONSIEUR SYLVESTRE, assis sur le tonneau, son Micro-Téléportateur-Véhiculaire à la main (petite pyramide) 
Voilà bien longtemps que Monsieur le Comte a pris la poudre d’escampette. (Il repousse la colombe qui s’envole) D’après ce que j’ai compris, il avait envi de changer un peu d’air. 
 
ROBERTO 
Vous voulez dire qu’il n’est jamais monté à bord de la goélette.  
 
MONSIEUR SYLVESTRE, assis sur le tonneau, son Micro-Téléportateur-Véhiculaire à la main (petite pyramide) 
Nous ne sommes pas toujours sensés vous suivre comme des petits toutous. Nous avons une vie privée également.  
 
MISS MARYL 
Jusque-là, j’étais persuadée que Monsieur le Comte était le seul détenteur du Micro-téléportateur-Véhiculaire.  
 
MONSIEUR SYLVESTRE, assis sur le tonneau, son Micro-Téléportateur-Véhiculaire à la main (petite pyramide) 
Hop là ! Pas touche ! (Il range son M-T-V dans sa poche) Monsieur le Comte l’a laissé tomber de sa poche l’autre jour avant de me quitter. 
 
MISS MARYL 
C’est ça, continuez de nous prendre pour des gogos ? 
 
ROBERTO 
Cet objet ne vous appartient pas, Sylvestre ! Rendez-le moi immédiatement !  
 
MONSIEUR SYLVESTRE, assis sur le tonneau, son Micro-Téléportateur-Véhiculaire à la main (petite pyramide) 
Avec moi, il sera en sécurité. Promis, juré !  
 
MISS MARYL 
Je vous préviens… vous n’avez pas intérêt à nous faire faux bond.  
 
MONSIEUR SYLVESTRE, assis sur le tonneau, son Micro-Téléportateur-Véhiculaire à la main (petite pyramide) 
Et que se passerait-il si jamais je me volatilisais à nouveau ? J’aurai droit à la fessée ?  
 
ROBERTO 
Vous avez tout intérêt à le conserver soigneusement avec vous, mon petit père. Il nous sera sans doute d’une grande utilité dans les prochains jours ?  
 
LA COLOMBE, qui vole dans les airs, s’écrie 
Youpi ! J’aperçois un bateau !  
 
MISS MARYL 
Il s’agit d’une vedette de la marine locale.  
 
Tout le monde agite les bras en direction du bateau… 
 
Le bateau vient fait retentir une sirène… 
 
Un nuage de fumée rose envahit les lieux… 
 
 
FIN DE LA SCENE 2 
 
--------------- 
 
 
ACTE 1 / SCENE 3 
 
Le nuage de fumée rose se dissipe… 
 
Un an plus tôt… 
 
6 février… 15 heures… 
 
L’action débute dans le spacieux wagon-restaurant du « Rainbow Train » au départ de la gare d’Ocho Rios (Jamaïque) 
 
Le wagon-restaurant se trouve exactement au centre de la locomotive avec une entrée à chaque extrémité. Les deux entrées découlent sur un long couloir qui longe des cabines réservées à la clientèle…  
 
MISS MARYL, surgit, un sac en bandoulière, un pendentif autour du cou en forme de fleur de Lotus  
Par ici, Roberto ! Dépêchez-vous, le train va partir dans cinq minutes !  
 
ROBERTO, qui porte un sac à dos, entre dans le wagon-restaurant en compagnie de Miss Maryl,  
Je suis en mode « piano piano », aujourd’hui. Ne courrez pas si vite, Miss Maryl, on a toute l’éternité devant soi. On ne fait pas les courses au supermarché que je sache. Relax!  
 
MISS MARYL  
Le contrôleur a dit que la cabine « One love » se trouvait à coté du wagon-restaurant.  
 
ROBERTO, pose son sac à dos et s’assoit sur un fauteuil en osier  
Une petite pause douillette et je suis à vous. Mon Dieu que le temps passe vite ! Les années 2000 sont passées à toute vitesse.  
 
MISS MARYL  
J’aimerais bien poser mes bagages quelque part. Encore un effort, s’il vous plait, nous sommes proche du but. Allez ! Allez ! Debout ! On ne se désunit pas. Hop ! Hop ! Hop !  
 
 
ROBERTO, assis sur un fauteuil en osier  
J’ai besoin de me reposer.  
 
MISS MARYL  
Ce n’est pas le moment de faire la chochotte ! Vous vous reposerez plus tard. Allez ! Allez ! Courage ! Mon petit doigt me dit que nous ne sommes plus qu’à quelques mètres de la cabine. Hop ! Hop !  
 
ROBERTO, assis sur un fauteuil en osier  
L’heure n’est plus aux contorsions chinoises mais à la sieste qui est nécessaire pour régénérer le métabolisme. Voilà bien longtemps que les galères romaines ont coulé en Méditerranée. Ne serait-il pas temps pour l’humanité d’aborder un rythme plus « pianissimo » ? Où cours-je ? Où vais-je et dans quel état j’ère ?  
 
DENNIS LOVERMAN, entre avec un plateau sur lequel repose 2 coupes et une bouteille de vin  
Et une petite coupe de « vino fresco » pour ces messieurs dames ! C’est offert par la maison.  
 
ROBERTO, assis sur un fauteuil en osier  
Volontiers, mon ami ! (Il se saisit d’une coupe) De la musique avant toute chose !  
 
MISS MARYL  
Ce n’est pas le moment de prendre l’apéro, Roberto. On doit d’abord défaire nos bagages.  
 
ROBERTO, lève sa coupe  
« Prendre le temps de vivre,  
Prendre le temps de penser,  
Avant que le temps ne nous prenne  
Avant que le temps ne nous entraîne  
Là où nous n’aurons plus le temps. »  
 
DENNIS LOVERMAN  
A vos amours !  
 
MISS MARYL, se saisit d’une coupe  
A nos fiançailles !  
 
ROBERTO, lève son verre et chante  
« Lovin you, you, you ! Lovin you, you, you ! »  
 
DENNIS LOVERMAN, lui sert une autre coupe  
Messieurs dames, soyez les bienvenus à bord du « Rainbow train » pour vivre un pèlerinage enchanté au coeur de la Jamaïque ! Accrochez-vous, la locomotive va bientôt décoller !  
 
ROBERTO, dégustant sa coupe de vin frais  
Delicioso !  
 
MISS MARYL, lève son verre  
Je dirai même plus : delicious !  
 
FIN DE LA SCENE 3 
 
 
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ACTE 1 / SCENE 4 
 
 
DENNIS LOVERMAN  
Madame « Tu Tu Chung Ling » sera ravie d’apprendre que sa nouvelle clientèle apprécie « La Cuvée 95 » que lui a gentiment adressé son grand ami de France un certain Monsieur « Tout le monde » lequel souhaite gardé l’anonymat.  
 
ROBERTO, dégustant sa coupe de vin frais  
Entendez-vous cela, Miss Maryl ? Monsieur « Tout le monde » a tapé « pile poile » sur l’année de notre rencontre.  
 
MISS MARYL  
Une coïncidence avec la date de notre quinzième anniversaire de fiançailles. (Elle repose sa coupe sur le plateau) Vous remercierez Monsieur « Tout le monde » et Madame « Tu tu Chling » de notre part.  
 
DENNIS LOVERMAN  
Madame Tu Tu Chung Ling.  
 
MISS MARYL  
Et maintenant, si vous voulez bien m’indiquer la cabine « One Love », cher Monsieur… monsieur « tout seul », je présume…  
 
DENNIS LOVERMAN  
Je suis Dennis Loverman le majordome attitré. Je suis également chanteur à mes heures.  
 
ROBERTO, déguste sa coupe  
Est-il exact que la majorité des hôteliers, des restaurateurs et des serveurs sont chanteurs en Jamaïque. Ce ne sont pas des blagues, n’est-ce pas ?  
 
DENNIS LOVERMAN  
Les épiciers, les plombiers, les maçons sont également des chanteurs… à vrai dire, pratiquement tous les habitants de l’île chantent. Je confirme.  
 
ROBERTO  
Ravi de faire votre connaissance. Je m’appelle Roberto et voici Miss Maryl qui m’accompagne à la ville comme à l’écran.  
 
DENNIS LOVERMAN, sert Roberto  
Enchanté de faire connaissance avec des amoureux de la musique jamaïcaine.  
 
ROBERTO  
Depuis ma plus tendre jeunesse. Je le certifie.  
 
DENNIS LOVERMAN  
J’ai cru comprendre que votre compagne et vous souhaitiez prendre du repos pendant quelques jours.  
 
MISS MARYL  
Nous recherchons le silence.  
 
DENNIS LOVERMAN  
Question silence, vous allez être servi.  
 
ROBERTO, dégustant sa coupe de vin frais  
Nous sommes venus fêter notre quinzième anniversaire de fiançailles à la Jamaïque.  
 
MISS MARYL  
Il ne faut pas le crier aux oreilles de tout le monde, Roberto.  
 
ROBERTO  
Miss Maryl aime la discrétion, Mister Loverman.  
 
MISS MARYL  
C’est vrai, quoi ! N’en faisons pas tout un fromage. C’est l’une des raisons qui nous a poussé à venir sur l’île, voilà tout. Cela reste tout de même secondaire par rapport à l’objectif principal qui consistait à vivre une aventure pittoresque.  
 
ROBERTO, déguste sa coupe de vin frais  
Nous avons quitté la ville bruyante pour le grand calme de la nature.  
 
DENNIS LOVERMAN  
Question « grand calme », vous allez être servi, mes amis. On ne peut rêver plus doux comme ambiance à bord de la locomotive. Toutes mes félicitations ! (Il leur sert une coupe)  
 
ROBERTO, déguste sa coupe de vin frais  
Une occasion rêvée pour se couper du monde et faire le vide total dans sa tête, loin de la civilisation.  
 
MISS MARYL, tire Roberto de son siège  
Et si on allait voir dans notre cabine si j’y suis, Roberto ?  
 
DENNIS LOVERMAN, les entraîne vers la sortie  
Je vous y conduis sur le champ. Suivez-moi.  
 
ROBERTO  
C’est cela, allons faire une bonne sieste.  
 
Dennis Loverman quitte les lieux en chantant… 
 
La sirène de la locomotive retentit : « Tchouf-tchouf ! » 
 
Un nuage de fumée rose envahit les lieux… 
 
 
 
FIN DE LA SCENE 4 
 
------------- 
 
 
ACTE 1 / SCENE 5 
 
De nos jours… en milieu d’après-midi… 
 
L’action se déroule sur la plage d’Ocho Rios (Jamaïque) sur laquelle des artistes « locaux » et « des loco » jouent sur scène… 
 
Des gens font la sieste sous les palmiers… 
 
Jimmy sert des boissons fraîches sur la plage avec sa démarche chaloupée… 
 
Au loin, on aperçoit une vedette qui file à toute allure en direction du port, suivie par la colombe… 
 
C’est alors que Domenico échoue sur la plage avec un gros bracelet électronique autour de la cheville… 
 
JIMMY, se porte à hauteur de Domenico, la démarche chaloupée 
Hi man ! D’où sors-tu comme ça ?  
 
DOMENICO, essoufflé 
Je viens de traverser l’atlantique à la nage.  
 
JIMMY, éclate de rire 
C’est cool ! 
 
DOMENICO, essoufflé 
Je me suis évadé de New York ! 
 
DOMENICO, essoufflé 
So good !  
 
DOMENICO, essoufflé 
Je suis claqué !  
 
JIMMY, lui tend une boisson fraîche 
All right ! Une boisson fraîche ?  
 
DOMENICO, essoufflé 
Désolé, mais je n’ai pas un seul centime en poche !  
 
JIMMY, lui tend une boisson fraîche 
C’est la maison qui régale. Ça va te redonner la pêche !  
 
DOMENICO, se saisit de la boisson fraîche  
Dieu sait que je vais avoir besoin pour continuer ma route. Où sommes-nous exactement?  
 
JIMMY 
Je crois bien que Monsieur a échoué sur la plage d’Ocho Rios.  
 
DOMENICO, boit 
Ça se trouve où précisément ? 
 
JIMMY 
Dans le Nord de la Jamaïque ! 
 
DOMENICO, recrache sa boisson 
Vous plaisantez ? 
 
JIMMY 
D’ailleurs, avec un peu de chance… vous allez pouvoir embarquer à bord du « Rainbow Train » pour une virée dans l’île… je crois bien qu’il quitte la gare dans dix minutes…  
 
DOMENICO 
Pourquoi faire ?  
 
JIMMY 
Tu seras beaucoup plus en sécurité à l’intérieur de la locomotive avec ton bracelet électronique. Les évadés de prison ne sont pas très bien vus par ici.  
 
DOMENICO 
Je comprends. 
 
JIMMY 
Tu salueras Dennis Loverman de ma part.  
 
DOMENICO 
Qui ça ?  
 
JIMMY, chante et danse 
I can see clearly now…  
 
DOMENICO 
Pas vraiment non.  
 
JIMMY  
Tu sais… ce n’est pas vraiment gai la prison…. tu t’amuseras beaucoup mieux dans le train… Tu verras… il y aura de jolies filles à bord…  
 
DOMENICO 
Ton plan a l’air plutôt cool. (Il frappe dans ses mains) Bon, qu’est-ce qu’on attend pour y aller ? Tu m’accompagnes jusqu’au quai de la gare ? 
 
JIMMY 
Let’s go ! (Il prend Domenico pas l’épaule et l’entraîne vers la gare) Tu ne vas pas être déçu du voyage, mon pote. Tu penseras à moi lorsqu’on te servira le « Vino Fresco » !  
 
DOMENICO 
Je sens que ça va chauffer ! J’ai hâte de me rattraper ! Ce n’étais pas marrant la diète pendant trois mois… lorsque j’étais en résidence surveillée à Manhattan, j’avais juste les yeux pour pleurer et ma femme pour me tenir compagnie… avec elle, j’avais droit au régime sec !  
 
JIMMY, l’entraîne vers la gare en dansant 
Affamé comme tu es, je suis persuadé que tu vas te trouver une jolie poupée rapidement.  
 
DOMENICO 
J’y compte bien. Et une blonde de préférence ! Je me méfie des brunes à présent.  
 
 
JIMMY, l’entraîne vers la gare en dansant 
Tu n’auras qu’à te baisser pour ramasser, la belle plongera aussitôt dans tes bras !  
 
DOMENICO 
Yes man ! J’ai hâte de m’envoler !  
 
FIN DE LA SCENE 5 
 
 
FIN DE L’ACTE 1  
 
FIN DE L’EPISODE 14 

 

(c) Emilien Casali - Créé à l'aide de Populus.
Modifié en dernier lieu le 16.09.2019
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